Société d’art contemporain et de création musicale
Pascale Fournier s’inspire largement des mythes et archétypes des cultures anciennes pour créer des sculptures résolument contemporaines.
Des personnages, anthropomorphes, zoomorphes, abstraits, des éléments de décor identifiables, comme hérités du passé, transfigurés par des temps que nous ne connaîtrons pas, par essence imaginés.
Des installations où les musiques et les sons de Francis Wargnier donnent paroles et actes aux sculptures, et où l’imaginaire du spectateur est sollicité dans des évocations poétiques. Ces créations musicales proposent des orchestres d’instruments traditionnels élargis aux sons de la nature et des hommes. Là aussi les architectures sonores et musicales sont délibérément orientées vers une recherche contemporaine.
Ainsi la sculpture de Pascale Fournier prend source dans les cultures classiques égyptiennes, grecques, romaines, celtes, romanes, précolombiennes.
Ainsi les musiques de Francis Wargnier utilisent les activités et les voix des hommes, intégrant les instruments musicaux dans les paysages sonores naturels et urbains, cadres des évocations de nos installations.
Ces ARCHEOLOGIES DU FUTUR deviennent une prosopopée, où les centaures, victoires, rois, héros et ménines, anges et dieux, placés dans des décors élémentaires et virtuels fabriquent des futurs anciens qui existent déjà quelque part dans la tête de chacun.
©ArchéologiesduFutur
LE CONCEPT -
ELARGIR LE TEMPS
Les ARCHEOLOGIES DU FUTUR prennent source dans les mythologies des cultures classiques pour bâtir des prosopopées où les centaures, idoles, dieux et déesses, saints et prophètes, faunes et satyres, victoires, rois, héros, ménines, anges et démons, se côtoient au sein d’oeuvres et d’installations thématiques où sculptures, musiques, sons et photographies se répondent.
La sculpteur PASCALE FOURNIER et l’artiste du son FRANCIS WARGNIER donnent à voir et entendre ces personnages et paysages où le poétique et le mythique se mêlent.
Avec une grande liberté, les sociétés passées inventaient des mythes.
Imaginons passé et futur ayant les même propriétés, permettant d’explorer dans le futur comme on étudie le passé.
Naissent les archéologies du futur.
©ArchéologiesduFutur
LES INSTALLATIONS
Un ensemble de sculptures et de transducteurs électro acoustiques disposées dans l’espace tisse un réseau de relations visuelles et sonores.
Tailles relatives des sculptures, distances acoustiques, dessins des groupes, configurations générales et perspectives de l’installation, construisent le mystère de l’espace.
©ArchéologiesduFutur
L’agencement de nos installations peut varier à l’infini en fonction des lieux, du propos, de la taille des sculptures: de la vitrine au jardin, passant par tout dispositif clos ou ouvert, frontal ou zénithal.
L’éclairage et la photographie peuvent souligner le propos.
LES SCULPTURES de Pascale FOURNIER
La démarche de PASCALE FOURNIER allie les techniques actuelles et traditionnelles : maquettage, photogrammétrie, informatique, impression 3D, aussi bien que dessin, moulage, modelage, tournage, fonte .. Cette multiplicité des techniques permet à l’artiste d’aborder librement la création des sujets d’ARCHEOLOGIES DU FUTUR.
Pour PASCALE FOURNIER, historienne de formation, nos cultures classiques sont une source infinie d’inspiration.
PASCALE FOURNIER reste cependant une artiste de son temps. Elle crée des personnages épurés, stylisés, proches de l’abstraction.
Une caractéristique fondamentale du travail de PASCALE FOURNIER est sa recherche sociétale.
Au sein d’ARCHEOLOGIES DU FUTUR, ses sculpturessont des individusau sein d’un groupe, d’une société, d’une famille. Et si certains personnages apparaissent comme plus imposants, ou plus importants, ils ne prennent sens qu’au milieu de ces sociétés composites.
LE SON SCULPTE L’ESPACE
par FRANCIS WARGNIER
L’ espace sonore a 4 dimensions, les trois dimensions largeur, profondeur et zénith de la géométrie, et la dimension temporelle, essence même du son.
Aujourd’hui, la description de l’espace 3D s’impose, qui permet de ne plus percevoir les pas, les paroles et les avions sur un même plan horizontal. La restitution de la dimension zénithale permet de distinguer le plan horizontal des voix de celui des vents des frondaisons, donnant ainsi à l’espace sonore un volume. Il reste que l’expression de ce volume est essentiellement temporelle.
Le temps construit est toujours musical. On distinguera cependant deux types de temps : le temps lisse et le temps strié. Dans le temps lisse, celui de la nature environnante, la pulsation et le découpage régulier et hiérarchisé du temps, n’existent guère.
Tempi et métriques sont le propre du temps strié, utilisé par la musique.
Mais dans l’espace de toute les formes du temps possibles, topologie libre, tout mixage, mélange horizontal ou vertical, mélodique ou polyphonique, est possible.
Ainsi la flûte du berger jouant un air de danse sur un paysage de moutons et d’oiseaux est parfaitement naturel. Il offre une polymorphie temporelle superposant le temps lisse du paysage et le temps strié de la danse.
LES BANDES SONORES DES INSTALLATIONS D’ARCHEOLOGIES DU FUTUR
DIEGESE et NON DIEGESE
Les bandes sonores d’ARCHEOLOGIES DU FUTUR, diffusées par un dispositif largement spatialisé, construisent des narrations musicales.
FRANCIS WARGNIER compose et réalise des musiques où les sons d’ambiances et les bruits de la vie, se mélangent avec les sons de l’orchestre symphonique. Ces musiques peuvent être comme les musiques du cinéma, diégétiques, comme jouées ou entendues par les personnages, ou non diégétiques. Dans ce second cas, la musique est poésie détachée de la narration.
Les musiques de FRANCIS WARGNIER sont essentiellement jouées par des instruments de l’orchestre symphonique, avec des ensembles vocaux. Le style est variable. Si diégétique, les musiques s’apparentent aux personnages. Si non diégétique, le style général est cinétique, utilisant mouvement, mélodies et harmonies, selon des figures formées. La musique non diégétique a pour rôle de renforcer, colorer ou poétiser la narration sonore réaliste, en la rendant plus abstraite.
L’ensemble du son se présente donc comme une bande sonore de film, sans dialogue ni texte. Il évoque une histoire sans la raconter de façon linéaire.