Les sculptures calcinées

Ce soir il neige. J’écris de ma chambre près de l’unique poële.

Etre confrontée au passé ? Je préfère regarder devant !

Alors aller de l’avant en se ré-appropriant le passé.

On lit dans les contes et légendes que le héros pour mériter l’amour de la princesse, doit traverser une forêt obscure et pleine de dangers. Il ne peut prendre un autre chemin. C’est le chemin initiatique.

Les monstres se promènent librement dans l’atelier : je suis en bonne compagnie ; je dois choisir ce que j’emporte et ce qui reste

Les sculptures calcinées. Alignées comme des soldats. Pleines de poussière.

Réalisées en 2008. Patinées au feu. Je me souviens que j’essayais de capturer les noirs du charbon et les si volatils et si subtils gris et blancs de la cendre. A cette époque je brûlais tout. Fascinée par ces couleurs en noir et blancs infinis. C’est une image assez dramatique de la vie. Je regardais fascinée la Corse brûler cet été là. Je savais que ce n’était pas un chemin où m’attarder trop longtemps . Ici nous avons une photo des citrons brûlés.